Conference nationale de PRS "Pour une gauche populaire, républicaine et sociale" partie 3/5

Publié le par PRS

Ce contexte d'urgence commande à la gauche .. Elle doit en prendre la mesure. Des mois de résistance dans la rue et dans les urnes n'ont pas permis d'arrêter l'offensive de la droite. L'élection présidentielle de 2007 impose donc à la gauche de chasser la droite du pouvoir. C'est une nécessité vitale ! Le chemin qui conduit à la victoire électorale n'est pas encore tracé. Contrairement à ce que certains croient, le travail des semaines et des mois qui viennent ne consiste pas simplement à sélectionner des candidats. Il se joue d'abord sur le terrain, pour gagner ou regagner les consciences à la gauche, déjouer le piège sécuritaire, imposer d'autres problématiques. C'est plus particulièrement dans la France populaire que cette bataille des consciences est cruciale. Elle détient en effet les clefs de l'élection. S'il se mobilise à gauche, comme il l'a fait le 29 mai, ou dans une moindre mesure, lors des élections cantonales et régionales de 2004, la présidentielle sera gagnée. Sinon, la défaite sera au rendez-vous, ouvrant durablement la voie à la droite 1ibérale-communautaire.
Pour gagner les consciences à gauche, il faut d'abord les arracher à l'emprise sécuritaire et communautariste. La gauche a suffisamment payé d'avoir estimé que l'élection présidentielle de 2002 devrait se jouer sur le terrain de la lutte contre l'insécurité plutôt que de celui de la lutte contre le chômage. Il serait suicidaire pour elle de mettre le doigt dans l'engrenage sécuritaire, au nom d'un consensus qui la soumet pieds et poings liés aux surenchères de l'adversaire. De même, la bataille culturelle contre l'idéologie communautariste n'est pas un à côté du combat de la gauche. Car, en niant l'existence même d'un intérêt général, le communautarisme renvoie chacun à sa difference et interdit la construction d'une alternative à l'hégémonie néolibérale.
 
La gauche doit se montre capable d'imposer ses thèmes et de démontrer que les réponses à la crise du pays passent par plus de solidarité. Il est regrettable qu'aucune campagne de soutien populaire ne soit venue appuyer la lutte des travailleurs de la SNCM ou de la régie des transports marseillais ou que si peu ait été fait en direction des usagers d'EDF privatisée. On ne peut croire en la solidarité que si on la voit en actes. C'est décisif autant pour ceux qui résistent que pour ceux qui peuvent du coup s'impliquer dans leurs luttes, contredisant ainsi la morale funeste du chacun pour soi.
Le projet de la République Sociale permet de répondre à la crise d'identité du pays tout en rejetant la voie du communautarisme. Pour les républicains sociaux, l'identité de la France n'est pas ethnique. Elle est politique. C'est la République de l'égalité sociale et de la laïcité qui fonde l'identité du pays .. Ce projet s'oppose frontalement au libéral-­communautarisme ; il formule une alternative globale à ce dernier.

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