Privatisation de Gaz de France Il est temps de stopper l'opération dangereuse. D'autres choix restent possibles

Publié le par CGT

Déclaration de la Cgt et de la Fédération Cgt Mines-énergie du 8 décembre 2006

 

 

 

Le Président de la République vient de promulguer la loi privatisant Gaz de France et ouvrant les marchés. Il n’a pas pris la mesure du rejet par les citoyens de ce projet de loi et de ses conséquences catastrophiques sur le service public de l’énergie et le pouvoir d’achat des consommateurs.

La Cgt, qui s'apprêtait à interpeller le Président de la République pour ne pas promulguer la loi, va rapidement rencontrer les autres organisations syndicales afin de décider des initiatives empêchant la faisabilité de la privatisation.

La Cgt réaffirme son opposition à ce projet de loi et au projet de fusion Suez-Gaz de France. Ce projet livrerait le secteur énergétique aux actionnaires privés et entraînerait une concurrence destructrice avec EDF. Il ne garantirait pas l’intégrité du groupe Suez dont la partie Environnement serait en sursis.

Dès le 25 février, la Cgt a apporté des contre-propositions : fusion EDF-Gaz de France publique, base d'un pôle public national, renforcement du noyau dur public de Suez, politique énergétique européenne.

Ces propositions restent entièrement d’actualité.

Le gouvernement, qui disait garantir Suez contre une OPA, s’est retrouvé, à l’automne, otage des actionnaires de Suez qui ont appelé de leur vœu une OPA et ont fait monter les enchères sur la fusion avec Gaz de France. Ils ont montré que leurs intérêts de court terme primaient sur toute construction industrielle.

Pour garantir un projet de long terme, l’intégrité du groupe et l’emploi, il est temps de renforcer le noyau dur public et parapublic de Suez, en s’appuyant notamment sur la Caisse des Dépôts et Consignations. Il faut que les représentants des salariés de Suez puissent donner leur avis sur l'avenir du groupe.

Le projet du gouvernement, qui disait garantir le service public du gaz, a conduit :

D’une part, à accepter les contreparties européennes très lourdes, qui anticipent sur les mesures que voudraient adopter la commission européenne. Exemple : la séparation de propriété des réseaux qui représente 70 % du résultat de Gaz de France.

D’autre part, à remettre en cause des tarifs administrés pour le gaz et l'électricité pour permettre la privatisation de Gaz de France. Cette mesure aura pour conséquence une amputation importante du pouvoir d'achat des ménages.

Il est temps d’arrêter les dégâts et de réorienter la politique énergétique vers la réponse aux besoins en étudiant la fusion EDF – Gaz de France au sein d'un pôle public assurant la maîtrise publique du secteur de l'énergie pour l'intérêt général.

La Cgt demande au gouvernement de renoncer à son projet et de prendre les mesures de nature à protéger Suez tant des prédateurs extérieurs que de ses propres actionnaires spéculatifs.

PRS s'associe a cette déclaration et sera à la hauteur de ses moyens dans la lutte et dans les urnes pour faire barrage à cette expropriation et propser une alternative : un grans service public 100% national pour le gaz et l'electricité.

Publié dans PRS

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