APPEL AUX FAMILLES ET AUX AMIS DES ETUDIANTS VICTIMES DE « LINTEGRATION »
A l'initiative de l'UNEF voici un appel, que PRS 67 signe, concernant les pratiques scandaleuses du "bizutage"
"Cette rentrée universitaire n'a pas fait exception en matière de bizutage. L'UNEF a rédigé l'appel ci-joint, le CNCB (comité national contre le bizutage) est signataire et a accepté de le relayer. Il s'agit d'en finir une bonne fois pour toute avec ces pratiques, c'est pourquoi souhaiterions savoir si votre organisation est prête à être signataire de cet appel, nous comptons sur vous pour le relayer TRES largement aussi bien sur la place publique que parmis vos membres qui ont peut être des enfants ou des connaissances concernés par l'intégration et par le bizutage.
C'est par l'action collective que nous pourrons aboutir, nous comptons sur votre soutien.
Plusieurs actions sont en cours, l'UNEF fera parvenir à toutes les organisations signataires le dossier au point ou il en est."
Cette rentrée 2006 n’a malheureusement pas fait exception à la règle en matière de bizutage. Souvent déguisée en journée d’intégration ou d’accueil, cette pratique d’un autre âge sévit à Strasbourg, aussi bien dans les écoles que dans les universités.
Nous appelons donc tou/te/s les étudiant/e/s ayant mal vécu leur « intégration » à nous faire part de leur témoignage. Il s’agit d’une démarche très difficile, c’est pourquoi nous enjoignons les familles et les amis à aider leurs proches et à les convaincre que seuls leurs témoignages permettront d’en finir avec ces pratiques humiliantes et dégradantes, quand bien même ils/elles auraient été d’accord de s’y soumettre.
Nous nous engageons à respecter l’anonymat des personnes qui souhaitent le conserver.
Le bizutage N'EST PAS un passage obligé ou normal, ce n’est pas juste un mauvais moment à passer. Le bizutage est un délit interdit par la loi. Il n’y a aucune normalité à se sentir rabaissé/e ou humilié/e.Le bizutage ne rend pas coupable (ni légalement, ni moralement) la personne qui a accepté de s’y soumettre.
Pour rappel, le bizutage se définit comme suit : « Est accusée de bizutage, toute personne en amenant une autre à accomplir un acte humiliant ou dégradant AVEC ou sans le consentement de cette dernière »
Des indices : certains éléments sont bien connus pour être précurseur d’un bizutage, voire même en faire partie. Ainsi, le faux cours, les chansons paillardes, la prosternation devant un ancien, ou le serment prêté sur un code arbitraire sont autant d’indices d’un bizutage. Ils ne constituent pas une preuve en tant que tel, mais peuvent déjà aboutir au dépôt de plainte si un/e des étudiant/e s’est senti/e humilié/e ou atteint/e dans son intégrité morale quand bien même il/elle y aurait participé librement.
Des preuves : certains actes constituent directement un bizutage : le maquillage (qu’il soit obscène ou non), le déguisement, la simulation d’actes sexuels ou de positions rabaissantes, car ils portent atteinte à l’intégrité physique de l’individu ou à sa vie privée. Il est nécessaire de rappeler que les actes sont condamnables qu’ils soient consentis ou non.Nous savons bien que la loi du silence prime. Que la peur des représailles empêche les étudiant/e/s de parler. Que peu nombreux sont ceux qui souhaitent faire ressurgir des mauvais moments et préfèrent faire comme s’ils n’avaient jamais existés, ou comme si c’était normal. Que la pression morale de la rentrée n’a pas permis à bon nombre de personnes de se soustraire à leur intégration. Nous savons tout cela, mais pour que le bizutage cesse une bonne fois pour toute, il est nécessaire d'agir.
Attention, l'affichage du numéro de SOS BIZUTAGE en début d'intégration NE signifie PAS qu'il ne s'agit pas de bizutage.
Avec l'UNEF, PRS,.... et d'autres organisations progressites signer l'appel "Pour la fin des pratiques humiliantes et d'un autre âge pratiquées par des corporations estudiantines"